Par Hanieh Ziaei, doctorante en sciences politiques, chercheuse et spécialiste de l'Iran
La censure en Iran reste d'actualité et peut être considérée comme un phénomène à la fois social, politique et moral puisqu'elle repose sur des « prétention de légimité». Elle peut se comprendre d'abord comme une forme de domination exercée par l'État sur les artistes, pour ensuite devenir simultanément un terrain de négociation et de détournement entre l'interdit, le toléré et le permis, dans un espace où la censure opère parfois de manière floue et aléatoire. Ces incertitudes offrent paradoxalement une opportunité de créer des espaces alternatifs en déployant la ruse et l'esprit créatif. L'autocensure morale et politico-idéologique complètement intériorisée.