Professeur : Éric Dussault
Rappelons que de 1945 à 1991, les populations de l’Est et de l’Ouest ont vécu dans l’anxiété et la crainte de l’annihilation totale de l’humanité. Cela n’a pas été sans conséquences sur les arts et la culture. Pour autant y a-t-il eu une « culture de la guerre froide »? Si oui, en quoi consiste-t-elle? Qu’est-ce qui était propre – ou pas - à cette « culture de la guerre froide » ?
Il sera beaucoup question de censure et de propagande, de "Hard Power" et de "Soft Power" pour expliquer en quoi consistait cette prétendue « culture de la guerre froide ». Comment la menace nucléaire a-t-elle influencé la culture populaire américaine (livres, films, musique, science-fiction, etc.) et la couverture médiatique du conflit Est-Ouest (presse, radio, télévision)?
On abordera aussi le sujet de la chasse aux sorcières (l’anticommunisme) menée par le sénateur Joseph McCarthy, de ses motivations et de ses objectifs. De plus, on verra comment la consommation de masse est devenue une arme durant la guerre froide, incarnant l’« American way of life », l’égalitarisme économique, le libre choix des consommateurs, etc.
Il sera ensuite question de la guerre froide du côté soviétique, de la diabolisation des USA mais aussi de « l’américanophilie » (surtout au sein de la jeunesse). En Europe, on verra comment s’est développé l’impérialisme culturel et économique américain autour de la rhétorique de « l’endiguement ». La culture est alors devenue une véritable machine de guerre pour combattre le bloc soviétique en territoire européen, notamment par le biais d’un programme secret de propagande mis au point par la CIA, mais aussi en ayant recours au jazz et au Rock and Roll. Enfin, on découvrira comment la radiodiffusion occidentale en Europe centrale et orientale a préparé la chute du mur de Berlin en 1989.